« Qui est Miss Paddle ? » ou comment les réseaux sociaux impactent nos vies sentimentales

Diffusé à partir d’avril 2020 le podcast de Judith Duportail « Qui est Miss Paddle ? » est une série audio auto-fictionnelle dans laquelle la journaliste se questionne sur sa pratique des réseaux sociaux et plus précisément d’Instagram. Il existe également une version « papier » mais j’ai ici décidé de vous parler du podcast et non du livre.

L’ouvrage adapté du podcast

Tout commence quand, un beau matin alors qu’elle ouvre machinalement l’application (un geste que nous sommes très nombreux.ses à faire sans vraiment y penser) la suggestion de contenu personnalisé d’Instagram lui propose de suivre le profil d’une influenceuse. Sur la photo on voit cette instagrameuse poser à 4 pattes de manière suggestive sur une planche de paddle. Jusque là rien d’anormal, chacun est libre de pratiquer le sport de son choix de la manière qu’il.elles le souhaitent. Mais tout se complique lorsque notre narratrice découvre parmi ses connaissances abonné.es au profil de « Miss Paddle » le profil de son compagnon. Pire, celui-ci a aimé et commenté de très nombreuses publications de l’influenceuse. A partir de là Judith devient obsédée par le profil de la jeune femme et surtout par la question « Qui est Miss Paddle ? ».

Il est difficile de vous en dire plus sur le podcast sans trop en dévoiler. La série est courte : seulement 6 épisodes de 15 min environ. Si le thème principal semble être comme annoncé le danger d’addiction que représentent les réseaux sociaux et les dérives du « culte du corps parfait », on comprend au fil des épisodes que le problème n’est pas celui que l’on pense. Je ne saurai que trop vous recommander l’écoute de ce podcast que j’ai pour ma part eu beaucoup de mal à mettre en pause et que j’aurai voulu écouter d’une seule traite, malgré les thèmes parfois sensibles.

Si vous accrochez à l’histoire de Miss Paddle je vous recommande le précédent ouvrage de l’autrice « L’amour sous algorithme » qui interroge le fonctionnement des applications de rencontre et notamment celui de Tinder, ainsi que la Bd « Tant pis pour l’amour » de Sophie Lambda, qui traite du sujet des pervers narcissiques et de l’emprise que certaines personnes peuvent avoir sur d’autres.